Démarche artistique

NOUVEAU!  à partir du 1er janvier 2019

Je vous invite à vous diriger vers mon nouveau site actualisé:

 

 

 

 

"Je n'ai pour maïtre que la Nature, et en moi la source de mon coeur"

  Zhang Zao

 

 

« Sous l’arbre à palabre »

 


 

Mon enfance a profondément marqué ma démarche artistique.

Par mes parents aventuriers nomades, j’ai eu la chance de naître et grandir près des arbres, dans la forêt primaire en Afrique.

Plus tard, au Moyen Orient, en Asie et en Amérique du sud j’ai côtoyé différents modes de vie, d’autres langues, d’autres visages, et j’ai aussi eu la chance de fréquenter des personnes accomplies spirituellement (moines taoïstes, prêtres catholiques, soufis, danseurs vaudous, shamans amérindiens…)

À chaque fois je me suis interrogée, pour tenter de m’adapter et trouver ma place.

Le voyage et toutes ces rencontres ont fait émerger en moi la question de l’identité, de mon identité.

 

 

La Nature et le sacré

 

Les chemins qui conduisent à soi, et à l’art, ont commencé par l’apprivoisement de la matière : d’aussi loin que je me souvienne, n’ayant pas de jouets, j’ai tripatouillé avec jouissance les matériaux que la Nature mettait entre mes mains. J’en découvrais la subtile architecture et le caractère sacré qui en émane.

Créer est ainsi devenu ma façon de vivre, de communiquer. Et ce gout du voyage ne m’a jamais quitté.

 

En 1990, j’ai choisi de vivre de mon art en me positionnant comme plasticienne et comédienne. Ma problématique étant d’approfondir la question de l’identité, j’ai été amenée naturellement à l’explorer, à la frontière entre art plastique et art vivant.

 

Je choisis dans ma démarche d’artiste de poser une réflexion sur la notion actuelle de l’identité et qui demeure toujours complexe, en ces termes :

 

«  Je revendique un héritage familial, culturel ou social qui me laisse libre de choisir un mode vie et de pensées – axe horizontal - et en même temps je ne peux désavouer mes racines, mes origines qui fixent mon identité de façon organique – axe vertical -  »

 

 

Masques et identité

 

J’ai abordé cette thématique de l’identité par le biais du théâtre et plus spécifiquement du théâtre de Masques. Car le Masque est résolument emblématique de l’objet identitaire.

J’ai commencé alors l’exploration des contes, mythes et cosmogonies du monde car on y trouve dans un langage synthétique et poétique à la fois l’Histoire de l’Homme, du Sacré, du Voyage et de l’Identité en cherchant les corrélations avec notre contemporanéité.

J’ai fondé une compagnie de théâtre et créé des spectacles, des expositions de masques.

C’est en puisant dans mon propre héritage culturel et dans mon époque que je cherche à créer de nouveaux Masques reflétant les questionnements contemporains d’un monde en quête d’identité.

 

 

 

Du voyage au chemin, et du chemin au trait : le carnet EN voyage

 

Parallèlement à ma recherche dans le domaine des arts vivants, j’ai poursuivi mon exploration en particulier dans le domaine du dessin et de la gravure.

Depuis plus de 25 ans, je ne cesse de voyager, carnets de croquis en poche et stylo bille - pour moi le symbole de l’écriture populaire et spontanée qui s’adapte bien à l’exigüité des conditions de voyage-.

Mon trait clair suit naïvement le fil de ma pensée, mon ressenti intérieur du moment présent. Je me situe à l’intersection de ces 2 axes horizontal/vertical. Un centre qui avance dans l’axe du temps.

Ce ne sont pas des carnets DE voyage, mais plutôt des carnets EN voyage, car c’est uniquement PENDANT le voyage que je dessine. Voyages en métro, bateau, voiture, bus, train, avion… ces moments sont pour moi comme des moments suspendus de créativité.

Je VIS le voyage en dessinant. Mon inspiration vient du temps présent du voyage, non du souvenir d’un éventuel paysage.

Au départ, ce n’était que des feuilles isolées regroupées dans un carnet à spirale. Puis le besoin s’est fait sentir de juxtaposer ces dessins pour en faire un chemin, témoin du voyage en train de se faire. C’est pourquoi mes carnets sont devenus de très longs livres.

 

 

 

« Livres en voyage » 

 

J’ai ramené ces livres d’un voyage en Chine. Ce sont les cahiers traditionnels d’écriture calligraphique chinoise. Les feuilles en fibres de bambou, dit « papier de riz », sont pliées en accordéon se déroulant sur plusieurs mètres.

J’ai choisi ce format particulier comme métaphore du voyage, du chemin.

Chaque chemin raconte l’histoire de mon voyage intérieur identitaire:

L’histoire de «Sedna», déesse de la mer Inuit fuit le violent Fulmar, ou le parcours d’une vie comme «Ça me démélémange», l’histoire de l’évolution des espèces et de la Vie dans «Evolution#1» et dans «Arborescence #1».

Tous ces dessins ont été réalisés pendant des voyages en train principalement, entre Lyon et Paris mais aussi en bus ou en bateau: partout où il m’a été possible de poser mon cahier sur une tablette.

L’aspect pratique de ce format permet de faire du «grand» dans un petit espace disponible et discret. Le format de ce cahier m’a plu aussi car il me faisait penser aux wagons du train ou au bus dans lequel je voyageais.

Tous ces dessins ont été exécutés sur le terrain au stylo à bille ou au feutre, rehaussés à l’atelier de couleurs à l’aquarelle, de feuilles d’or ou de crayon de couleur.